Origine du savon :
Le savon existe très tôt dans l’histoire de l’humanité, probablement entre 10000 et 5000 ans av. J.-C..
La première trace écrite date de 2500 av. J.-C., sur une tablette retrouvée en Mésopotamie et écrite en Sumérien.
Il y est fait état de l’emploi de savon pour laver de la laine.
(LEVEY.M.. The oldest soap history – Temple University Philadelphia – 1957).
Une autre tablette en Sumérien daté de 2200 ans av. J.-C. fait état de l’utilisation de savon à des fins médicales.
(LEBLANC.R.. Le savon de la préhistoire au XXIe siècle- 2001).
Origine du mot savon :
Certains attribuent la paternité de l’origine étymologique à SAVONA
(ville italienne sur la cote de Ligure non loin de GENES)
ou d’autres au Mont SAPO, lieu où selon une ancienne légende Romaine, les animaux étaient sacrifiés
(La pluie mélangeant graisse et cendre produisait alors un savon qui ruisselait jusqu’au Tibre, là où les femmes utilisaient cette « mixture » pour laver leur linge…).
En 70 ap. J.-C., les gaulois utilisaient le mot SAPO pour désigner une sorte de pommade servant à conserver la brillance des cheveux et obtenue à partir de graisses de chèvres et de cendres.
Il est probable que les phéniciens aient exporté leur connaissance pour le savon.
N’oublions pas que ce sont eux qui créèrent la cité de Phocée en 600 av. J.-C. plus connue à ce jour sous le nom de MARSEILLE.
Et comme on sait aujourd’hui que les celtes entretenaient des relations très étroites avec les Phéniciens
Nous pouvons considérer que le savon arrive à sa majorité vers l’an 1000 ap. J.-C..
A cette époque, les Arabes, Turcs, Vikings et Celtes fabriquent du savon
. Ces derniers transportent leur savoir-faire en Angleterre au début du Xe siècle et la consommation s’étend alors sur tout le continent européen.
La soude utilisée alors n’est pas la soude que l’on connait communément sous le nom de soude caustique.
Il s’agit en fait de carbonates de sodium que l’on recueille naturellement au bord de certains lacs salés, ou que l’on obtient en brulant des plantes (salicornes).
Les arabes maîtrisent fort bien ces techniques dés l’an 800.
Mais cette soude ne permet pas d’obtenir un savon de la qualité telle que nous la connaissons aujourd’hui.
Le produit est peu concentré en savon, et contient un grand nombre d’impuretés. Par ailleurs, son alcalinité (soude résiduelle) n’est pas totalement maîtrisée.
Le savon va connaître une seconde jeunesse grâce à Nicolas LEBLANC.
En 1791, ce chimiste français réussit pour la première fois, avec le soutien financier du duc d'Orléans, dans son usine de Marseille, à obtenir de la soude caustique.
Aujourd’hui, la soude caustique est obtenue essentiellement par électrolyse du chlorure de sodium.
Il s’agit d’un coproduit de l’industrie du PVC forte consommatrice de chlore issue du même procédé.
De quelles matières grasses disposent les Sumériens il y a quatre millénaires ?
Essentiellement de graisses de chèvres et de moutons, peut-être de chameaux ou de vaches.
Ils disposent également de toutes sortes d’huiles telles les huiles de carthame ou sésame qu’ils réservaient pour une consommation alimentaire.
Puis vint l’olivier dont la culture se développa depuis la haute antiquité en Syrie et en Grèce et se répandit ensuite sur le pourtour du bassin méditerranéen.
Initialement, les savons étaient fabriqués sous forme de pommades.
Puis, l’huile d’olive devint disponible, l’homme apprit à fabriquer de la soude à partir de plantes, et il inventa très probablement alors le savon dur, que les Marseillais amélioreront dés l’invention de la soude caustique par Nicolas LEBLANC.
Nous pouvons cependant considérer que dès les années 800-1000 ap. J.-C., l’Europe des savons se coupe en deux : le bassin méditerranéen disposant de soude végétale produit avec une huile d’olive abondante du savon « dur » et le reste de l’Europe (nord), disposant de potasse, produit du savon liquide ou mou à partir de graisses animales , d’huile de colza, de lin…
La savonnerie nantaise.
Les premières savonneries s’installent à Nantes dans les années 1830, Marseille dominant alors « la savonnerie
» depuis déjà un siècle.
A la fin du XIXe siècle, on dénombre à Nantes, environ une quarantaine de savonneries avec près de 300 travailleurs.
La localisation géographique de Nantes ainsi que la qualité de la main d’œuvre, permettent aux savonneries nantaises de se développer rapidement.
En s’appropriant la technique des maîtres savonniers et en la bonifiant, ils concurrencent l’hégémonie marseillaise existante sur le marché du savon
. Les savonneries nantaises joueront un rôle important dans l’économie locale et nationale.
Nous pouvons citer les plus importants fondateurs de l’industrie du savon à Nantes :
H. Serpette qui créa la savonnerie Serpette, en 1844, et après avoir effectué un voyage à Marseille,
importa le procédé marseillais à Nantes.
A. Biette, qui en 1886 créa la « Savonnerie de l’Ouest » en complément de sa fabrique de bougies stéariques et de chandelles acquise en 1882.
La famille Bernard, laquelle sur plusieurs générations et surtout après la deuxième guerre mondiale créa une industrie moderne.
Savonnerie de l’Atlantique s’inscrit dans l’héritage des savonneries nantaises et reste en 2008 la seule savonnerie de capacité industrielle en France (capacité 20000 tonnes /an), mettant en œuvre la méthode dite « de Marseille »
SAVONNERIE DE L’ATLANTIQUE s’inscrit dans la tradition et l’héritage du savoir-faire des Maîtres Savonniers français. SAVONNERIE DE L’ATLANTIQUE intègre, dans un outil moderne, l’ensemble des métiers lui permettant légitimement de revendiquer son appellation de « Savonnerie
100% de nos produits sont fabriqués sur le site de Rezé (44- Loire Atlantique)