20 Février 2016 actualités
Un mauvais respect de la chaîne du froid,
un employé qui se lave mal les mains,
des cheveux dans l'assiette...
Des négligences qui peuvent favoriser le développement d'agents pathogènes,
comme le staphylocoque doré ou les salmonelles
. Les premiers résultats du test mené par le ministère de l'Agriculture
montrent qu'il y a encore du pain sur la planche pour de nombreux restaurants
parisiens afin d'atteindre un bon niveau d'hygiène
. Seuls 34% d'entre eux ont un niveau d'hygiène considéré comme "bon",
58% ont un niveau "acceptable" et 8% un niveau "à améliorer".
Marine Desorge, chargée de mission alimentation à l'Association nationale de défense des consommateurs et usagers
(CLCV), explique ce classement :
"A améliorer, cela signifie que les restaurants
sont mis en demeure de mettre en place des mesures correctives.
Et donc, les inspecteurs vont repasser
dans un délai contraint pour vérifier que les mesures
qui devaient être mises en place l’ont bien été.
Enfin, dans certains restaurants à améliorer,
si l’hygiène est vraiment très mauvaise,
cela peut aller jusqu’à la fermeture de l’établissement
si les restaurateurs n’ont pas pris les mesures nécessaires."
Un autocollant pour connaître le niveau d’hygiène du restaurant
Le ministère encourage les restaurateurs à faire preuve de transparence
en installant un autocollant à l'entrée de leur établissement.
Le clients peut ensuite flasher ce code
avec un téléphone intelligent pour afficher une carte interactive
et connaître le niveau d'hygiène de son restaurant.
Problème : cette mesure est peu lisible pour les consommateurs
, et comme elle est facultative,
seuls 4% des établissements inspectés à Paris l'ont mise en place.
La CLCV souhaite que les restaurants aient l'obligation d'afficher un logo détaillant leur niveau d'hygiène.
Selon l'Institut national de veille sanitaire (InVS), 39% des cas d'intoxication alimentaire ont lieu dans des restaurants. Cela fait de ces établissements commerciaux la première source d'intoxication devant la maison ou la restauration collective.