Excès de gourmandise

23 Mars 2025

Une goutte de miel tomba sur le sol.
Une petite fourmi, attirée par sa douceur, s’approcha et y goûta.

Le miel était si délicieux qu’elle ne put résister à l’envie d’y revenir.
Elle prit une autre gorgée, puis une autre encore, chaque fois plus envoûtée par ce nectar divin.

Mais bientôt, la fourmi, insatiable, voulut plus.
Elle décida de plonger entièrement dans la goutte de miel, de s’y baigner, de s’y perdre.
Elle y entra, s’y enveloppa, s’y noya.
Hélas ! Le miel, si doux, devint sa prison.
Ses petites pattes, engluées, ne purent plus bouger.
Elle lutta, se débattit, mais en vain.
Le miel, lentement, l’enserra, l’immobilisa, l’étouffa.
Et la fourmi, prisonnière de sa propre gourmandise, périt dans cette douceur mortelle.

Les sages disent :
*Le monde n’est qu’une immense goutte de miel.*
Celui qui se contente d’y goûter avec modération trouve la paix.
Mais celui qui s’y plonge, avide et insatiable, s’y engloutit et se perd à jamais.
La tentation est douce, mais son piège est fatal.
La sagesse réside dans la mesure, et la folie dans l’excès.

Ainsi, le monde, comme cette goutte de miel, offre ses délices à ceux qui savent s’en contenter,
Mais il dévore ceux qui s’y abandonnent sans retenue.