Sainte Ivette de Huy (également connue sous le nom de Juette)
Née dans une famille de la haute bourgeoisie -
son père était administrateur des domaines de l’
évêque de Liège dans la région de Huy
Malgré cela,
et, selon une coutume répandue à l’époque,
elle est donnée en mariage à l’âge de 13 ans sans pouvoir s'y opposer.
En rien préparée au mariage
Elle en vient à souhaiter sa mort.
Il lui faut du temps pour dépasser cette crise et revenir à des sentiments plus équilibrés
. Elle accepte la légitimité des demandes de son mari,
et parvient même à l’aimer
. Ivette en a trois enfants dont un meurt en bas âge.
Son mari meurt cinq ans plus tard.
À 18 ans Ivette est
veuve avec deux enfants.
Elle est encore belle et jeune et son père cherche à la remarier.
Mais cette fois Ivette est adulte et bien déterminée de suivre la voie de la
consécration à Dieu qui l’appelle.
Elle ne cède pas.
, lui amène la veuve obstinée.
Intimidée devant la cour épiscopale Ivette se tait.
L’évêque Raoul la prenant alors à l’écart,
l’écoute dans un colloque particulier
. Ivette plaide alors si bien sa cause et son désir d’être totalement donnée à Dieu, que l’évêque lui donne raison.
Son père doit céder.
Ivette se consacre alors à l’éducation de ses fils et à des œuvres de charité.
Sa générosité est connue : pauvres,
pèlerins et voyageurs affluent.
Elle annonce bientôt qu’elle va quitter le monde.
Elle prend des dispositions pour assurer l’avenir de ses enfants
et se retire dans une léproserie mal entretenue à
Statte sur les hauteurs de la ville de Huy.
Poursuivant sur sa voie spirituelle, Ivette se met au service des
lépreux.
Aspirant à s’unir au
Christ souffrant elle néglige toute précaution ; elle est même disposée à être frappée de la lèpre, pour être ainsi mieux identifiée au Christ.
Une vie si prodigieuse suscite l’admiration. On vient la voir et lui demander conseil. On demande son intercession.
Un groupe de fidèles et disciples se rassemble autour d’elle.
Poussant encore plus loin la pénitence Ivette, à 34 ans, devient
recluse. Elle s’enferme dans une cellule, à Statte, dont elle ne sortira plus. Du haut de sa colline elle est comme l’ange gardien de Huy. On lui attribue des dons mystiques : elle lit dans les consciences, dit-on.
Les disciples augmentent et les aumônes affluent. Elle fait construire un hôpital, avec grande église, pour ses lépreux. De sa recluserie elle en dirige la construction.
Elle n’oublie pas ses deux fils.
Le second mène une vie de désordre.
Plusieurs fois Ivette le convoque pour le tancer et lui faire reprendre le droit chemin.
Il promet de s’amender : promesses sans suite.
Finalement Ivette lui enjoint de quitter la région car il est cause de grand scandale.
Ivette meurt dans sa cellule le 13 janvier 1228
elle a 70 ans.
Immédiatement une grande vénération entoure son corps et un culte se développe.
Hugues de
Floreffe, un témoin contemporain, nous en a laissé un récit d’où vient tout ce que nous savons de sa vie
